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Il semblerait que pendant longtemps Michaelis n'ait pas
pratiqué lui même la photographie. Mais très tôt il s'y
intéresse, comme en témoigne ses carnets de voyages, ses
lettres à Alexander Conze et ses acquisitions.

Dans ses carnets de voyages et dans ses notes personnelles
conservées à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg. se trouvent de nombreux croquis
exécutés de sa main. Cependant, dans la collection de
l'Institut d'Archéologie Classique il y a une série
d'environ 20 photographies de format 8,5 x 11 cm
représentant différents sites grecs (Athènes, Amphissa,
Delphes, Chalcis, Eleusis, Corfou, Megäre, Mont Olympe,
Orchomène, Pergame, Psythalia, détroit de Salamine, Vallée
du Temple, Vallée du Styx, Volo, Argos) . Ce sont
visiblement des photos d'amateur. Elles sont contrecollées
sur carton. A chaque photographie, correspond un n° de
négatif apparaissant en blanc sur l'épreuve.
Celui-ci se retrouve mentionné à l'encre noire avec le
titre sur le carton de montage de chaque photographie.
C'est Michaelis lui-même qui a écrit le titre et le numéro
de chaque photographie sur le carton de montage. Faut-il
supposer qu'il pourrait être l'auteur des photographies ?
En effet, celles-ci ont sans doute été exécutées au cours
des années 1880 quand apparaissent de nouveaux types
d'appareils photographiques facilement maniables et qui
mettent la pratique de la photographie à la portée des
amateurs. Or c'est en 1886 que Michaelis entreprend un
voyage en Grèce et en Asie Mineure comme en témoignent ses
carnets de voyage. Il visite à cette occasion de nombreux
sites archéologiques dont certains sont représentés sur
les photographies citées précédemment. Il s'agit des sites
d'Athènes, de Pergame, d'Eleusis, de Corfou et du
Péloponèse. En outre, deux autres sites représentés sur
ces photographies ont fait l'objet de fouilles en 1886 :
Orchomène (fouilles de Schliemann) et Eleusis (fouilles de
la Société archéologique grecque entre 1882 et 1889).
C'est en 1886 que l'on a découvert à Eleusis un mur en
briques crues qui est représenté sur une des photographies
de Strasbourg.

**Source :** //Le fonds de photographies anciennes de l'Institut d'archéologie classique de Strasbourg (Fonds Michaelis), Volume II, Catalogue//. Thèse de doctorat de Gabrielle Feyler-Wilms, sous la direction de Gérard Siebert, Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques, janvier 1993
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